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L’obésité nuit gravement à la santé


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« Parce que rien ne bouge, l’UFC-Que Choisir se mobilise » contre l’obésité

Dans un contexte d’augmentation de la prévalence du surpoids et de l’obésité actuellement estimée a 16% pour les enfants en age scolaire, le rapport de la commission des Affaires sociales du Sénat sur le projet de loi de santé publique est consternant.

Sommaire :

  • Mise à jour 27/09/2006 : Les publicités de l’industrie agroalimentaire : "Fabricants d’obésité"
  • Les mots ne font pas le poids
  • "L’augmentation dramatique de l’obésité en France est reconnue par tous aujourd’hui. La médiatisation importante de ce problème pourrait laisser croire que des mesures concrètes ont été prises pour faire baisser l’obésité. Il n’en est rien. On a même constaté à plusieurs reprises que les politiques faisaient marche arrière sous la pression des lobbies de l’agroalimentaire. Parce que rien ne bouge, l’UFC-Que Choisir se mobilise."

    Lire la suite : les positions de l’UFC-Que Choisir, "Définitions de la surcharge pondérale et de l’obésité", "Des conséquences dramatiques", ...

    "Avec cette campagne, l’association de consommateurs veut faire passer l’obésité sous le seuil de 10 % de la population française (la prévalence de l’obésité était de 11,3 % en 2003). L’UFC entend en priorité limiter les incitations à la consommation de produits déséquilibrés. Dans ce but, elle a assigné en justice la société Harry’s France, pour ses brioches Doo Wap, et Vittel, pour son eau à la pêche. « Ces produits présentent des allégations nutritionnelles trompeuses pour le consommateur, explique Hélène Moraut, chargée de mission alimentation à l’UFC, il faut une véritable réglementation qui encadre ces allégations. » Or, en avril dernier, le Parlement européen avait repoussé le vote d’une réglementation sur les allégations nutritionnelles. En France, l’examen par le Sénat de la loi de santé publique a été repoussé à une date indéterminée. « Des lobbies très puissants pèsent sur ces débats », souligne Hélène Moraut." [1]

    Mise à jour 27/09/2006 : Les publicités de l’industrie agroalimentaire : "Fabricants d’obésité"

    "L’UFC-Que Choisir dénonce la politique publicitaire de l’industrie agroalimentaire visant à orienter le choix des enfants vers des produits gras et sucrés.

    Sur les 217 spots alimentaires ciblant les enfants, relevés pendant 15 jours sur les plus grandes chaînes de télévision à l’heure des émissions enfantines, 89 % concernent des produits très sucrés ou gras !

    [...]

    En concentrant sa puissance de feu publicitaire destinée aux enfants sur des produits manifestement déséquilibrés, l’industrie agroalimentaire participe ainsi à l’augmentation alarmante de l’obésité infantile.

    Actuellement, 14 millions d’enfants européens sont en surpoids et plus de 3 millions sont obèses. En France, le nombre de personnes obèses ou en surpoids augmente de 5,7 % chaque année. A ce rythme, l’ampleur de la pandémie sera dans 20 ans équivalente à celle qu’elle est aujourd’hui aux Etats-Unis où 66 % des personnes sont en surpoids ou obèses !

    Alors que le projet de directive « Télévision sans frontières » s’apprête à élargir la présence publicitaire sur les écrans, l’UFC-Que Choisir et les grandes associations de consommateurs européennes exigent l’interdiction des publicités pour les produits alimentaires trop riches en graisses, sucre ou sel pendant les programmes pour enfants !"

    - Lire l’article de Que choisir.

    - Lire l’article "Télévision sans frontières, publicité sans limites", Le Monde diplomatique, 19 décembre 2005.

    - Tous les articles de Que Choisir concernant l’obésité et la responsabilité des politiques et des industriels.

    Les mots ne font pas le poids

    Extrait d’un article de l’Humanité de Marie-Noëlle Bertrand paru le 27 février 2007.

    « Une étude de l’UFC-Que choisir révèle l’impact quasi nul des messages nutritionnels intégrés aux spots publicitaires vantant des produits gras. Inefficaces et complaisantes. C’est en ces termes que l’UFC-Que choisir qualifie les mesures avancées pour endiguer le harcèlement de l’industrie agroalimentaire à l’égard des enfants. Lundi, Xavier Bertrand, ministre de la Santé, a annoncé la publication « imminente » du décret imposant l’insertion de messages sanitaires mettant en garde contre la « malbouffe » dans les publicités alimentaires. Le même jour, l’association de consommateurs a rendu publique une étude révélant l’impact quasi nul de ces messages.

    Rendus obligatoires par la loi de santé publique de 2004, ils seront insérés aux encarts vantant les produits transformés (plats préparés, barres chocolatées, - goûters...), par nature riches en gras, en sucre et en sel. À la télé, ils prendront la forme de textes défilants, du type « pour votre santé, évitez de manger trop gras, trop sucré, trop salé. » C’est précisément l’impact de cette phrase que l’UFC a testé auprès de 704 consommateurs lors d’une pub présentant une marque de céréales pour enfants. Résultat : le message « capte mal l’attention du public ». Il ne fait pas le poids face au pouvoir attractif du spot. Près de 40 % des adultes ne le voient pas. Ce taux grimpe à 57 % chez les enfants. Même après l’avoir lu, 91 % des personnes interrogées sont dans l’incapacité d’identifier le déséquilibre nutritionnel du produit. Les difficultés de compréhension sont particulièrement repérées « chez les catégories socioprofessionnelles défavorisées et les enfants en situation de surpoids », notent les rapporteurs. Qui vilipendent l’indulgence du Bureau de vérification de la publicité (BVP) à l’égard des produits à forte valeur énergétique. Sur 285 pubs destinées aux enfants, 89 % font la promotion de produits trop gras ou trop sucrés, note l’UFC. Qui dénonce des agréments autoconcédés, quand le BVP ne se compose que de professionnels de la communication et de la pub. En France, 440 000 nouveaux cas d’obésité sont recensés chaque année ».

    - Lire la suite de l’article sur le site de l’Humanité

    - Voir aussi : « La publicité peut nuire gravement à l’environnement » Mais que fait le BVP ?

     

    Info en ligne depuis le 8 juillet 2004
    Mise à jour le 10 mars 2007
    Article consulté 5136 fois.

     


    Notes :

    [1] Brève d’Alternatives Economiques, juillet 2004.

     

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