Info diffusée par l'association :
Toutes
les infos de Agir pour l’environnement
Sur le même thème
|
[Comm presse du 06 décembre 2004] Agir pour l’Environnement
"Paris, le 06 décembre 04 :
A l’heure où le Gouvernement décide d’autoriser
la construction d’un prototype EPR à Flamanville et ouvre simultanément le
capital d’EDF et de la Cogema pour apporter les fonds propres nécessaires à
de tels investissements, Agir pour l’Environnement constate avec inquiétude
que les coûts dispendieux du nucléaire forcent l’Etat à multiplier les tours
de passe-passe comptables.
Le Réseau de Transport de l’Electricité (RTE), en devenant une filiale
d’EDF,
entraîne un conflit d’intérêt majeur en favorisant l’électricité d’origine
nucléaire d’EDF au détriment des autres sources d’énergies renouvelables
comme l’éolien. Ainsi, RTE sera, selon toute vraisemblance, mis à
contribution pour combler les investissements faramineux d’EDF, mutualisant
le coût abyssale de l’EPR grâce à une contribution forcée des autres
énergies au financement du nucléaire. Paradoxalement, ce seront donc les
énergies renouvelables qui pourraient, à l’avenir, payer le coût faramineux
de l’EPR.
Pire, le flou entourant le démantèlement du nucléaire civil et miltaire
inquiète, à raison, les investisseurs potentiellement intéressés par une
privatisation de l’opérateur énergétique. Pour les rassurer, l’Etat invite
EDF et la Cogema à payer en une seule fois un démantèlement a minima,
transférant simultanément la responsabilité financière de ce démantèlement
au CEA, organisme qui restera sous la tutelle de l’Etat. Les associations
protestent contre la privatisation larvée des bénéfices et cette
nationalisation bien réelle des pertes. Le coût supplémentaire, non
provisionné, pourrait s’élever pour les deux premiers sites de Marcoul et
Pierrelatte à plus de 4,5 milliards d’euros. coût reporté sur les seuls
contribuables ! Ce tour de passe-passe est inacceptable.
Cette aide financière déguisée, versée à l’opérateur EDF, dans un secteur
concurrentiel, devrait, selon toute vraisemblance, attirer l’attention de la
Commission européenne. Cette manipulation comptable a au moins le mérite de
vérifier les inquiétudes des associations quant aux coûts prohibitifs du
programme électronucléaire français. Avec plus de 50 réacteurs en
fonctionnement qui devraient être démantelés dans les vingt prochaines
années, la France et ses contribuables vont au devant d’un gigantesque crash
financier.
Face à ce risque supplémentaire engendré par le tout nucléaire, Agir pour
l’Environnement
réclame l’arrêt imédiat du projet EPR en Basse-Normandie et le transfert de
l’argent provisionné vers les énergies nouvelles renouvelables.
L’association
réclame également qu’EDF et la Cogema cessent de minorer le coût du
démantèlement pour présenter un prix du KWh électronucléaire concurrentiel
mais fictivement bas. Progressivement, les clients d’EDF vont s’apercevoir
qu’il paie deux fois leur KWh, une fois en tant qu’usager, une fois en tant
que contribuables !"
Voir aussi : NON au renouvellement du parc nucléaire.
Les communiqués de presse d’APE
Info en ligne depuis le 21 décembre 2004
Article consulté 1733 fois.
|