Agir pour l’Environnement déplore, une nouvelle
fois, la passivité du Réseau de Transport de l’Electricité (RTE) qui semble
se féliciter du nouveau pic de consommation électrique atteint lundi 28
février vers 19h15 en France.
"Alors que la France a du importer 3% de son électricité pour pouvoir assurer
le franchissement de ce pic qui pèsera inévitablement sur notre balance du
commerce extérieur, RTE se comporte en spectateur passif, commentant a
posteriori ce record au lieu d’agir préventivement pour lisser le pic de
consommation durant les heures creuses. Pourtant, RTE payera au prix fort
les investissements qu’il devra réaliser afin de surdimensionner son réseau
électrique, et ce pour seulement quelques heures par an !
Agir pour l’Environnement considère ce pic de consommation comme un nouveau
record d’attentisme de RTE, filiale d’EDF qui devrait tout faire pour mieux
répartir la consommation électrique sur 24 heures. Il existe certainement au
sein de RTE une volonté implicite de cautionner la relance du nucléaire en
laissant à penser qu’il existe un déficit de production d’électricité [1]. Ce
déficit ponctuel est le résultat d’un manque flagrant d’anticipation de RTE
qui exporte à bas prix le reste de l’année plus de 14% de l’électricité
française.
Agir pour l’Environnement dénonce le côté puéril qui conduit RTE à se
gargariser du « toujours plus » au lieu de mener, en concertation avec
MétéoFrance et l’Ademe, de grandes campagnes d’informations permettant
d’anticiper au mieux les pics de consommation électrique et ainsi les
éviter.
Dans les jours qui viennent, Agir pour l’Environnement demande que les
autorités publiques en charge de la politique énergétique de ce pays joue
enfin leur rôle en favorisant la maîtrise de l’énergie, en appelant
l’ensemble des citoyens à réduire leur consommation entre 18h30 et 21h,
notamment en éteignant les appareils en veille, les lampes inutiles, en
repoussant à une heure nocturne l’usage des machines à laver, sèches linges,
chauffe-eau électrique, en maintenant strictement à 19° la température
ambiante des pièces à vivre."
Communiqué de presse d’Agir pour l’environnement du 1er mars 2005.
Source : lettre d’information d’Agir pour l’environnement.
Canicule et augmentation de la consommation électrique : un cercle vicieux
Canicule en 2006.
Il fait chaud, donc on se climatise pour se refroidir, donc on consomme beaucoup d’électricité, donc EDF a du mal à suivre car ses centrales ont chaud aussi, il faut donc les refroidir, avec l’eau des rivières... où la faune et la flore ont déjà chaud elles aussi.
Ceci n’est pas "durable", surtout avec le réchauffement climatique enclenché par notre surconsommation effrénée.
Voilà le cercle vicieux résumé, et ses solutions : consommer moins et mieux l’énergie, développer les énergies renouvellables qui elles seules sont "durables".
Lire l’article "Canicule et augmentation de la consommation électrique : un cercle vicieux" sur notre-planète.info.
Info en ligne depuis le 15 mars 2005
Mise à jour le 2 août 2006
Article consulté 2137 fois.
Notes :
[1] Le RTE affirme que "la France va
devoir mettre en service de nouvelles capacités de production [nucléaire] dès 2008 pour
faire face à la demande croissante d’électricité".
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