AGIR ICI ET MAINTENANT


 

Sauvons "Là-bas si j’y suis"

Dans la rubrique

Infos

Sur le même thème

Politique

Action ponctuelle

Action

Pétition

Culture

Médias

Luttes sociales


 

La fameuse émission de Daniel Mermet sur France Inter est menacée de disparition

Signez la pétition, pour soutenir l’émission et avec elle la qualité d’une radio de service public, qui tend à courrir de plus en plus après l’audience.

Sommaire :

  • La pétition
  • Le verdict
  • La pétition

    "Contrairement à ce qu’avait annoncé le nouveau directeur de France Inter, l’émission de Daniel Mermet « Là-bas si j’y suis » ne figurerait pas dans la grille à la rentrée de septembre.

    Actuellement programmée à 17 heures avec une excellente audience (500 000 auditeurs) « Là-bas » serait programmée à 15 heures ce qui lui ferait perdre plus de 50% de ses auditeurs, la tranche horaire de 15 heures étant traditionnellement beaucoup moins écoutée quelle que soit la radio considérée.

    Là-bas si j’y suis n’est pas une émission neutre et cette relégation n’est pas neutre, surtout au lendemain de mobilisations sociales et au seuil d’une année électorale.

    Faut-il rappeler que l’actuel président de Radio France Jean-Paul Cluzel, Inspecteur général des finances, longtemps collaborateur de Jacques Chirac, intime d’Alain Juppé et récemment reconverti au sarkozysme n’a pas fait mystère, dans un entretien au Figaro Magazine, de ses idées « de droite, catholiques et libérales ».

    Depuis son arrivée marquée par une brutale reprise en main provoquant le départ de personnalités emblématiques comme Pierre Bouteiller et Jean-Luc Hees, c’est près de 400 000 auditeurs qui ont quitté France Inter en moins de deux ans.

    Ainsi avec la campagne pour le référendum sur la constitution européenne du 29 mai 2005 où la tranche « 7/9 » s’est distinguée par un soutien déchaîné et sans contrepartie au OUI, c’est environ 250 000 auditeurs qui ont quitté l’antenne et ne sont pas revenus. Dans le même temps « Là-bas si j’y suis » gagnait 45 000 nouveaux auditeurs.

    Le 2 mai à la surprise générale, Frédéric Schlessinger, un nouveau directeur a été nommé à la tête de la station. Inconnu de France Inter qu’il reconnaît ne pas connaître d’avantage, cet ancien responsable du pôle radio du groupe Lagardère s’empresse de couper quelques têtes parmi les plus chères aux auditeurs. Le dernier en date étant Alain Rey une des voix les plus aimées d’Inter.

    Mais n’en doutons pas les auditeurs seront sans doute consolés par l’arrivée de M.O.F. (Marc Olivier Fogiel).

    Et tout cela dans quel but ? Sauver France Inter en faisant remonter par tous les moyens le chiffre des sondages d’audience.

    Ces chiffres sont éminemment discutables et l’on ne fait pas de la radio avec des chiffres. Or même si l’on accepte d’entrer dans cette logique, pourquoi pénaliser « Là-bas » dont le très bon taux d’audience est un des rares en augmentation alors que plusieurs émissions qui ont perdu des auditeurs sont maintenues ?

    Ces incohérences ne peuvent dissimuler une volonté politique et idéologique très claire de casser « Là-bas si j’y suis » avant d’en débarrasser la grille de France Inter.

    Nous devons nous opposer vigoureusement à ces manipulations. Financée par la redevance, Radio France est un bien public, « la plus grande école de la République » et l’un des seuls espaces médiatiques en France qui n’ait pas pour but de vendre du temps de cerveau humain disponible aux annonceurs.

    Cette relégation ne concerne pas seulement Daniel Mermet et l’équipe de Là-bas, c’est un mépris pour ceux qui depuis des années écoutent cette émission et peuvent simplement s’y faire une image différente du monde « à l’écoute de la différence ».

    Mépris aussi et avant tout pour ceux dont les voix, ici et ailleurs, de charniers en chantiers, de souffrances en résistances, seraient encore un peu plus étouffées.

    Limoges, le 16 juin 2006 à 21h30"

    - Signer la pétition

    - Depuis le site de Cyberacteurs, faites connaitre votre point de vue directement à Frederic Schlesinger qui deviendra le président de France Inter à la rentrée.

    - Ecoutez les archives "non-officielles" de l’ émission de Daniel Mermet "Là-bas si j’y suis" diffusée sur France Inter.

    - Les adresses des repaires de "Là-bas si j’y suis", pour discuter autour de l’émission et refaire le monde dans un café près de chez vous.

    - Lire aussi : "Menace sur les médias français. Crise à Libération, affaire EADS, émission de Daniel Mermet.", Serge Halimi, Le Monde Diplomatique, 19 juin 2006.

    Le verdict

    Désolés, « Là-bas » continue !...

    Là-bas continue à 17 heures sur www.franceinter.com.

    Et aussi sur www.la-bas.org

    Et aussi sur France Inter à 15 heures, eh oui...

    "La planche était bien savonnée, les peaux de bananes bien disposées, tout nous poussait vers l’île de Ré ... mais, désolés amis fossoyeurs, « Là-bas » continue !

    Parce que vous êtes 215 972 à avoir répondu à l’appel du 18 juin « Sauvons Là-Bas... ! ».

    Parce que cette pétition en ligne a reçu 10 000 signatures par jour pendant 20 jours, entre le 16 juin et le 09 juillet 2006, sans compter des milliers de soutiens par courrier.

    Parce que le 29 juin, au gymnase Japy à Paris, vous avez fait salle comble, pour acclamer à la fois, Alain Rey, Serge Halimi, Louis Bozon, Florence Aubenas et... « Là-bas », sur la question « Où va France inter ? »

    Parce que cette question reste posée.

    Parce que l’équipe de Là-bas est plus remontée que jamais et parce qu’il y a déjà pas mal de monde à l’ANPE.

    Parce que c’est une année à ne pas aller à la pêche à la ligne.

    Parce que Là-bas, comme une certaine sociologie est un sport de combat.

    Parce qu’il se passe des choses encore plus importantes dans le monde et que nous avons encore envie de les raconter.


    Refusant tout dialogue et toute proposition, la nouvelle direction de F.I a imposé le déplacement de LBSJS de 17 heures à 15 heures, ce qui revient à amputer cette émission de plus de la moitié de ses auditeurs, la tranche de15 heures étant traditionnellement beaucoup moins écoutée quelle que soit la radio considérée.

    Bien sûr nous ne sommes pas opposés à tout changement. Nous avons fait diverses propositions de déplacements, d’aménagements et de compromis, tout a été rejeté. Alors que l’audience de France Inter est en déclin, il nous semblait important qu’à travers cette forte mobilisation, le message des auditeurs reçoive un écho, il n’en a rien été.

    Là-Bas n’est pas une émission neutre et cette relégation n’est pas neutre surtout au seuil d’une importante échéance électorale . La nouvelle direction de France Inter est offusquée par une telle calomnie . Innocente comme l’agneau qui naît, elle n’a pas l’ombre du début de la moindre arrière pensée de nature politique ou idéologique. Des élections ? Quelles élections ? Des pressions ? Quelles pressions ? La seule et unique mission de nos nouveaux maîtres est de redresser les chiffres d’audience, jurent-ils. Soit. Mais alors pourquoi est-il si urgent de reléguer une équipe qui gagne ?

    Jusque là, les explications médiamétriques de la direction n’ont pas entièrement convaincu les professionnels de la radio, ni les observateurs des médias qui, du Nouvel Observateur au Canard enchaîné, du Monde Diplomatique à Marianne dénoncent normalisation, climat de reprise en main et atteinte au pluralisme. (voir extraits de presse sur le site www.la-bas.org) .

    Pas dupes non plus les 215 972 auditeurs qui ont signé la pétition. Jamais nous n’avions imaginé une telle mobilisation surtout dans cette période de coupe du monde. Par comparaison, la pétition lancée le 25 juin suite au départ de Serge July, directeur de Libération avait au 1 septembre, recueilli 1 762 signatures.

    Mais, face à cette réaction de fond, la direction, droite dans ses bottes, a pris la responsabilité de ne pas entendre ces auditeurs intempestifs. Ce mépris ne manque pas de surprendre au moment où cette même direction affirme n’avoir aucune autre mission sur cette terre que la reconquête des auditeurs perdus.

    Pourtant il s’agit tout simplement d’auditeurs vigilants et actifs qui sont la fierté de ceux qui chaque jour font France Inter, des citoyens et non pas des clients.

    A travers les messages reçus s’exprime la crise de confiance qui s’est développée entre France Inter et ses auditeurs, suite notamment au flagrant manque d’équité dans le traitement de la campagne pour le referendum de mai 2005. Depuis un an, 600 000 auditeurs ont quitté la tranche 7-9.

    Plus généralement, dans un paysage médiatique de plus en plus contrôlé par les puissances d’argent, ils attendent que la radio publique affirme son indépendance envers tout pouvoir, économique , politique ou médiatique, en faisant entendre sa différence et non pas sa ressemblance.

    Prendre le chiffre d’audience pour seul but c’est aligner France inter sur le système commercial des radios privées et c’est préparer sa privatisation. La dérive n’est pas nouvelle, voilà des années que France Inter est une « marque » et nos émissions des « produits ».

    Aucun autre horizon n’est évoqué, aucun projet, aucun souffle à la hauteur d’un tel Bien public, tout restant confiné dans les eaux glacées des calculs médiatiques comme si l’audiovisuel public n’était pas par nature, un terrain et un enjeu politique majeur.

    L’ exigence de ces auditeurs n’est ni de gauche ni de droite, elle appelle à une vraie information et à un vrai débat sur le contrôle des médias publics, sur les garanties de leur indépendance, notamment dans la campagne électorale qui s’ouvre. Nous en ferons un de nos thèmes de travail cette année. Il y a du pain sur la planche et nous comptons sur vous !

    Ce grand souffle de soutien nous a redonné des ailes.

    Nous concoctons projets et complots. Que partout les AMG * restent en alerte !

    Attendez-vous à des messages en provenance de Londres ou du maquis..."

    L’équipe de Là-bas , 3 septembre 2006 .

    * Auditeurs Modestes et Géniaux

     

    Publié le 21 juin 2006
    Mis à jour le 31 décembre 2006
    Article consulté 1414 fois.

     

    Réagir à cet article : poster un commentaire