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Comment l’Afrique peut-elle tirer profit du nucléaire ?


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... et garantir son usage pacifique. Cette semaine à Alger, l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) vend le nucléaire à l’Afrique à grand renfort de promesses surréalistes.

C’est bien connu, les OGM vont sauver l’Afrique de la malnutrition.
Voilà qu’on lui promet que le nucléaire lui apportera... la paix !

L’AIEA prétend en effet avoir pour mission d’« élargir la contribution de l’énergie nucléaire à la paix, à la santé et à la prospérité des populations, partout dans le monde ».
Comme c’est beau !
Cette agence n’est pas à un mensonge près : "Ainsi, dans l’un de ses rapports sur la catastrophe de Tchernobyl, seulement 50 victimes ont été dénombrées par l’AIEA".

Les VRP du lucratif progrès technique aveugle et sans conscience ne connaissent aucune limite.
Et les journalistes leur déroulent le tapis rouge.

Un article du site Afrik.com du 9 janvier 2007, par Falila Gbadamassi, fait l’éloge du nucléaire et de la manière dont l’Afrique pourrait en "tirer profit".

A Alger se tient en effet une conférence "sur la contribution de l’énergie nucléaire à la paix et au développement en Afrique". (sic)

L’AIEA propose d’aider au développement de l’Afrique grâce au nucléaire civil, au travers de programmes de formation dans les domaines de l’agriculture (les biotechnologie pour améliorer les performances des semences), la gestion de l’eau, la lutte contre les pandémies (malaria, sida) et l’industrie.

Selon le communiqué de l’AIEA, pardon, selon la journaliste, l’énergie électrique est "un domaine très important où l’utilisation du nucléaire s’impose comme une alternative d’avenir pour le continent africain".

Toujours l’idée, assénée et aux arguments fallacieux, que le nucléaire "s’impose", qu’il n’y a pas d’alternative...

Rassurons-nous : "Dans toutes ses interventions, la sécurité reste le leitmotiv pour l’AIEA qui s’emploie aussi à garantir un usage pacifique du nucléaire".

Comme si une quelconque institution avait jamais réussi à pacifier les régions africaines en crise. A empêcher que le nucléaire civil devienne militaire... L’AIEA, c’est superman, elle offre des "garanties" comme... "le Traité de non-prolifération nucléaire (TNP) qui autorise l’agence à procéder à des inspections".
Or, ce traité n’est pas respecté et n’empêche absolument pas la prolifération !

Plus inquiétant, l’article du Figaro sur le même sujet, intitulé "L’Afrique tentée par l’énergie, mais aussi par la bombe", nous rappelle que "les frontières entre programmes civils et militaires sont ténues, comme l’ont prouvé les cas indien et nord-coréen. New Delhi et Pyongyang, après avoir bénéficié de l’assistance de l’AIEA pour développer un programme civil, ont franchi le pas pour produire leurs propres armes nucléaires".

"Ces projets seraient justifiés par les besoins en énergie et la fin inéluctable du « tout-pétrole ». Mais en réalité, ils trouvent leur origine dans l’inquiétude suscitée par le programme nucléaire iranien."

- Lire l’article du Figaro.

Obligée de citer le Figaro... tous ceux qui en parlent se félicitent de cette "avancée" pour l’Afrique, ou se contentent de se faire les porte-parole de l’AIEA, comme dans l’article d’Afrik.com.

 

Info en ligne depuis le 13 janvier 2007
Mise à jour le 13 janvier 2007
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