Le 1er février 2007, dans toute la France, participez à la plus grande mobilisation des citoyens contre le changement Climatique !
L’Alliance pour la Planète (groupement national d’associations environnementales) lance un appel simple à tous les citoyens, 5 minutes de répit pour la planète : tout le monde éteint ses veilles et lumières le 1er février 2007 entre 19h55 et 20h00.
"Il ne s’agit pas d’économiser 5 minutes d’électricité uniquement ce jour-là, mais d’attirer l’attention des citoyens, des médias et des décideurs sur le gaspillage d’énergie et l’urgence de passer à l’action ! 5 minutes de répit pour la planète : ça ne prend pas longtemps, ça ne coûte rien, et ça montrera aux candidats à la Présidentielle que le changement climatique est un sujet qui doit peser dans le débat politique.
Pourquoi le 1er février ? Ce jour là sortira, à Paris, le nouveau rapport du Groupe d’experts Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat (GIEC). Cet évènement aura lieu en France : il ne faut pas laisser passer cette occasion de braquer les projecteurs sur l’urgence de la situation climatique mondiale.
Si nous y participons tous, cette action aura un réel poids médiatique et politique, moins de trois mois avant l’élection présidentielle."
Source : Les amis de la terre.
Comment va-t-on pouvoir mesurer l’impact de la mobilisation ?
Les Amis de la Terre sont en négociation avec RTE (Réseau de Transport d’Electricité) pour mesurer en direct l’impact sur la courbe de charge de la consommation du pays. Il est donc probable que nous retransmettions sur notre site Internet la baisse de consommation du 1er février. Vous pouvez d’ores et déjà consulter la courbe de consommation en temps réel sur leur site Internet (http://www.rte-france.com), mais cette courbe ne fait état de la consommation que toutes les heures, ce qui ne sera peut-être pas assez précis pour visualiser la baisse de consommation le jour J."
Mise à jour : premier bilan de l’action
"Les Amis de la Terre et l’Association Cyber @cteurs remercient vivement toutes les personnes et organisations qui ont participé aux Cinq minutes de répit pour la planète, organisée par l’Alliance pour la Planète et coordonnée par les Amis de la Terre. Un signal clair aux candidats à la présidentielle.
Merci à tous ! Le Réseau de Transport d’Electricité (RTE) reconnaît : « Cette baisse correspond à la consommation de l’éclairage et des appareils en veille d’environ 3 millions de ménages ». La consommation française d’électricité a baissé de plus de 1% entre 19h55 et 20h, soit l’équivalent de la consommation totale de la ville de Marseille ou de la production d’un réacteur nucléaire.
C’est un signal sans ambiguïté aux décideurs et aux candidats à la présidentielle. Anne Bringault, directrice des Amis de la Terre, déclare : « L’action a dépassé toutes nos espérances, et mobilisé bien au delà des réseaux militants. Cet événement populaire confirme que les gens sont très concernés et prêts à agir concrètement, comme le rappelle le sondage TNS Sofres selon lequel 86% des Français sont prêts à diminuer leur consommation électrique ».
L’action a été menée à la veille de la publication à Paris d’un nouveau rapport des Nations Unies sur le changement climatique, qui s’annonce alarmant pour des centaines de millions de personnes.
Cyrielle Den Hartigh, responsable climat des Amis de la Terre, explique : « En pleine présidentielle, les citoyens somment les politiques d’agir. Des solutions existent pour lutter contre le gaspillage à court et à long terme et pour réduire nos émissions. Les bâtiments sont le second secteur émetteur de gaz à effet de serre en France, après le transport. L’isolation de 500 000 logements par an permettra une réduction massive des émissions. C’est une mesure réaliste, rentable et créatrice d’emploi ».
Se sont éteints des milliers d’appartements et de maisons, mais aussi la Tour Eiffel, la basilique de Fourvière à Lyon, Notre Dame de la Garde à Marseille, l’Arc de Triomphe à Montpellier, la place du Capitole à Toulouse, la cathédrale de Reims, le Colisée à Rome, l’université de Montréal au Canada, la chambre des députés aux Pays Bas et en Allemagne, et de nombreux lieux dans plus de 20 pays.
En Espagne, ils ont économisé 2.5% d’énergie."
Source : lettre d’information Cyberacteurs.
Tentative de déstabilisation fomentée par RTE et les médias
Les médias ont largement commenté l’appel des "5 minutes de répit pour la planète". Plutôt que de parler des problèmes d’énergie (réels), ils ont préféré souligner les (faux) problèmes que cela pourrait provoquer sur le réseau, citant abondamment le fourbe Jancovici, "expert" en énergie. Les médias préfèreront toujours attiser la peur de la population plutôt que d’informer.
"Agir pour l’Environnement
Post-communiqué de presse du 02 février 2007-
« Cinq minutes pour la planète » : Le jour d’après !
L’exercice médiatique a ses obligations dictées par l’urgence et
l’immédiateté. Pourtant, les « cinq minutes pour la planète », succès
populaire incontestable, ont connu une tentative grossière de
déstabilisation sur laquelle il est nécessaire de revenir pour en
analyser
tous les ressorts.
Loin de tomber dans les travers que nous dénonçons régulièrement, et en
évitant tout à la fois les procès d’intention et une paranoïa hors de
propos, Agir pour l’Environnement constate que les craintes largement
propagées par le Réseau de Transport de l’Electricité de voir le
système
électrique français s’effondrer à la suite de l’opération « Cinq
minutes
pour la planète » étaient totalement infondées, et la communication
alarmiste de RTE, injustifiée !
Malgré une mobilisation d’ampleur -plus de trois millions de personnes,
fait
sans précédant pour une mobilisation à vocation écologique, la
consommation
électrique n’a « chuté » que de 800 mégawatts et ne pouvait donc pas
produire la moindre tension entre l’offre et la demande puisque RTE
dispose
d’une réserve tournante de 3000 MW. Il eut fallu que l’action
associative
soit suivie par plus de dix millions de personnes pour que RTE soit
obligé... de faire appel à la production hydraulique pour combler un
déficit
de production ponctuel.
RTE, qui reste mystérieusement silencieux lorsque la France frôle ou
dépasse
les 85000 MW, pics de consommation qui nécessitent le recours aux
vieilles
centrales fioul, charbon et gaz, a été nettement plus prolixe en
répandant
des inquiétudes infondées, largement dictées par des impératifs
idéologiques. La maîtrise de l’énergie est un manque à gagner pour le
producteur EDF. maison mère de RTE ! Toute initiative allant en ce sens
est
donc pas essence suspecte économiquement.
Le Réseau de Transport de l’Electricité, à l’inquiétude sélective, a
également fait part de ses craintes à l’encontre de l’opération
associative,
qui se serait traduite immanquablement par un surcroit de pollution.
Emission de gaz à effet de serre supplémentaire qui aurait été due à un
rebond hypothétique de la consommation électrique à 20h01, une fois les
«
cinq minutes pour la planète » terminées.
Cette assertion biaisée s’est également révélée parfaitement inexacte
puisque de rebond. il n’y a pas eu. Il ne fallait pourtant pas être un
prévisionniste travaillant pour RTE pour savoir que les citoyens ayant
participé aux « cinq minutes » n’allaient pas se précipiter sur leurs
interrupteurs pour gaspiller ce qu’ils avaient symboliquement économisé
quelques minutes plus tôt !
Agir pour l’Environnement, déplore qu’RTE n’ait pas su se saisir de
cette
occasion historique pour enfin se démarquer des objectifs de court
terme
imposés par les enjeux de production d’EDF. Force est de constater que
la
filialisation de RTE maintient la gestion du réseau électrique dans le
giron
d’EDF qui impose le toujours plus de consommation électrique, quoi
qu’il en
coûte économiquement, énergétiquement, écologiquement.
RTE, au même titre que l’Ademe, doit devenir une entité distincte d’EDF
afin
d’acquérir une réelle autonomie stratégique. Cette autonomie se
traduirait
immanquablement par une meilleure gestion des infrastructures passant
par
une politique préventive visant à lisser les pics de consommation. A
contrario, à chaque fois qu’EDF pousse aux gaspillages électriques (au
travers de la promotion du chauffage électrique et de la
climatisation), le
producteur oblige RTE à surdimensionner son réseau en pure perte
puisqu’inutilisé 99.9% de l’année.
Malgré cette tentative de manipulation avortée, ne boudons notre
plaisir.
Plus de trois millions de français. sans doute beaucoup plus, sont
prêts à
agir pour l’environnement. Il faut désormais que la puissance publique
prenne la mesure des demandes citoyennes en menant enfin campagne pour
maîtriser l’énergie, favoriser l’efficacité énergétique, développer les
énergies renouvelables."
Date de l'évènement : 1er février 2007
Publié le 24 janvier 2007
Mis à jour le 10 février 2007
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