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Appel des journalistes de l’audiovisuel public pour des débats contradictoires


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Des journalistes de l’audiovisuel demandent de véritables débats contradictoires entre les candidats sur leurs projets de société, pour stopper la bipolarisation et la peoplelisation de la campagne présidentielle.

"En 2005 déjà, lors de la campagne sur le référendum constitutionnel et alors que le "Oui" était outrageusement mis en avant par les médias, un Appel lancé par des journalistes de l’audiovisuel public avait réclamé que le "Non" soit traité à égalité.

En quelques jours, plus de 18 mille citoyens s’y étaient joints.

Fort de ce succès de la démocratie, les journalistes à l’initiative avaient par la suite pu être reçus à l’Elysée, au CSA et par les responsables des chaînes publiques.

Ils récidivent aujourd’hui pour obtenir de véritables débats contradictoires entre les candidats sur leurs projets de société, stopper la bipolarisation et la peoplelisation de la campagne présidentielle.

Bonne nouvelle pour la démocratie : 75% des français sont intéressés par l’élection présidentielle. Les motivations de leurs votes seront en priorité les réponses apportées au chômage, au pouvoir d’achat, à la pauvreté, au financement de la protection sociale, à l’environnement, à l’école, à la politique fiscale…"

L’Appel des journalistes de l’audiovisuel public pour des débats contradictoires [1]

"Mauvaise nouvelle pour la presse et les journalistes : 71% estiment que les débats sont de mauvaise qualité ; 84% que les critiques personnelles occupent trop de place ; 57% que les vrais problèmes ne sont pas abordés ; 55% que la campagne n’apprend rien*.

Ce constat nous le partageons et nous en appelons à nos directions.

Certes, des enseignements ont été tirés de la couverture de la campagne de 2002, où les émissions politiques avaient été reléguées en deuxième partie de soirée, et du vote inquiétant pour l’avenir démocratique du pays. Les directions de l’information de nos sociétés accordent à cette élection une plus large place dans les grilles de programmes et à des heures de plus grande écoute.

Pour autant, nous estimons que nos directions n’ont pas tiré tous les enseignements, non seulement en regard de 2002, mais aussi de nos dérives constatées lors du Référendum sur le Traité constitutionnel ou encore plus loin lors de la candidature de Balladur en 1995.

Après les premières semaines de campagne et malgré le rappel à l’ordre du CSA, les temps de parole ne sont toujours pas équilibrés entre les différents candidats, la bipolarisation est encore trop présente. Tous les candidats, quelle que soit leur renommée et leur importance, doivent être traités à égalité.

Journalistes de l’audiovisuel public, nous ne voulons pas que le fossé se creuse encore un peu plus entre nous et les citoyens qui nous financent au travers de la redevance. Les radios et télévisions du service public sont les leurs. Nos émissions et reportages doivent répondre à leurs attentes, à leurs préoccupations, quelles que soient leurs appartenances politiques. Nous devons leur permettre de se prononcer au 1er tour en ayant toute connaissance des programmes des différents candidats.

Nous ne pouvons cautionner la dérive populiste qui consisterait seulement à donner la parole à des panels de citoyens interpellant directement les candidats, les journalistes étant cantonnés dans le rôle de M. Loyal porteurs de micros et ne pouvant exercer leur droit de suite sur les propos tenus par les différents candidats.

Nous ne pouvons nous satisfaire d’émissions d’info-communication où un seul candidat est invité pour parler de ses propositions au prétexte que les « grands candidats » refuseraient touts débats contradictoires.

Nous réclamons, comme la majorité des citoyens, des débats entre les différents candidats, non seulement entre ceux de droite et ceux de gauche, mais aussi internes à la gauche et à la droite. Les projets de société doivent-être confrontés pour que les citoyens se forgent leur opinion.

Ce n’est qu’à ces conditions que nous remplirons nos missions de service public, pilier essentiel de la démocratie.

Paris le 7 février 2007.

*Sondage Le Figaro des 31 janvier et 1er février 2007."

- Signer la pétition sur le site Bellaciao.

- Lire (ou écouter) : "Les Verts aux médias : « Il y en a ras-le-bol »" sur le site d’Acrimed :

"Invités occasionnellement dans les grands médias, les porte-parole des Verts ne cessent d’être interrogés... sur leurs rapports avec les autres formations politiques ou les autres candidats, la faiblesse de leurs scores dans les sondages et Nicolas Hulot. Jusqu’à ce que Dominique Voynet dise « stop ». [...]

Mais le problème posé est plus sérieux : alors que Les Verts (comme d’autres partis considérés « petits ») disposent de peu d’espace dans les médias, les rares occasions où ils peuvent s’exprimer sont presque entièrement occupées par des questions annexes (alliances stratégiques, rapport avec les autres partis, scores dans les sondages...). Il y a un temps incompressible identique à tous les partis (« grands » ou « petits ») attribué aux questions politiciennes, ce qui explique naturellement que les grands partis ont plus souvent l’occasion d’aborder le fond.""

 

Info en ligne depuis le 20 février 2007
Mise à jour le 25 mars 2007
Article consulté 1853 fois.

 


Notes :

[1] A l’initiative de TEALDI Jean-François (France 3), _ COTTA Jacques (France 2), THOMPSON Lionel (Radio France), DAVID Lisa (RFO), ROLLAND Catherine (RFI).

 

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