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Règlement local de publicité parisien : un mauvais exemple !


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A bas la pub


 

Illustration de l’incohérence des décisions en matière de publicité...

Sommaire :

  • Les afficheurs crient au loup
  • Communiqué de presse commun des associations Résistance à l’agression publicitaire (R.A.P.), la Société pour la protection des Paysages et de l’Esthétique de la France et Paysages de France.

    Paris, le 02 mai 2007

    "Après deux ans de silence, la Ville de Paris a décidé de mener à son terme la révision de son règlement local de publicité (RLP), qui avait débuté en 2003. Cette révision aurait du être l’occasion de mettre en œuvre une politique ambitieuse et courageuse de réduction de la place de la publicité dans l’espace public qui est demandée par la population (1) et de protection des paysages et du cadre de vie. Pourtant, les décisions prises sont jusqu’à présent très décevantes au regard de l’enjeu que représente Paris au niveau local, national ou international, ce que déplorent les associations Résistance à l’agression publicitaire (R.A.P.), Paysages de France et la Société pour la protection des Paysages et de l’Esthétique de la France.

    Alors que Paris devrait montrer l’exemple en matière de densité d’affichage, l’interdistance entre panneaux prescrite dans le RLP est en deçà des prescriptions du ministère de l’écologie et du développement durable (2). Alors que les panneaux publicitaires scellés au sol étaient interdits en zone de publicité restreinte (ZPR) dans l’ancien RLP, ils sont maintenant admis. On ne peut accepter un tel recul. Il est aussi scandaleux de constater le très faible rayon de protection instituée autour des écoles alors que de plus en plus d’études prouvent l’effet négatif de la publicité sur les enfants. De même, il est important de noter que Paris n’a pas tenu compte de la mauvaise expérience de la ville de Lyon concernant le contrat vélo libre service en ne fixant aucune limite dans le RLP quant au nombre définitif de mobilier urbain.

    En contradiction totale avec les discours officiels sur la maîtrise de l’énergie, le nouveau RLP généralise l’utilisation des dispositifs énergivores. Quand on sait que chaque panneau de ce type consomme par année entre 5000 et 9000 kWh, soit la consommation de deux à trois familles de quatre personnes, on est en droit de se demander pourquoi la ville de Paris accorde de tels privilèges aux publicitaires. Les panneaux défilants seraient par exemple admis sur l’ensemble du mobilier urbain ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle. De plus, la très légère diminution du nombre de mobilier urbain (-20 %) s’accompagnerait en réalité d’une véritable explosion du nombre de publicités (+ 220%), du fait du recours à des systèmes défilants.

    Pire encore est l’utilisation d’un véhicule pour diffuser une publicité. Le nouveau RLP légitime voire favorise une pratique polluante qui devrait être totalement interdite sur Paris au vu de l’exceptionnelle richesse de son patrimoine urbain (3). Selon le décret n° 82-764 réglementant « l’usage de véhicules à des fins essentiellement publicitaires », il est interdit à ces véhicules de circuler dans certains lieux comme les abords des monuments historiques ou des sites classés…

    Le vote définitif du projet n’a pas encore eu lieu. Il est donc encore possible de l’amender. C’est pourquoi, nous demandons aux groupes de travail de faire preuve de cohérence et de courage politique en intégrant les revendications suivantes au futur RLP :

    - A cause des dangers pour la sécurité routière et pour les économies d’énergie que cela représente, nous demandons l’éradication totale des dispositifs lumineux et défilants, l’interdiction de toutes publicités sur les véhicules, l’interdiction des écrans plasmas dans l’espace public ;

    - L’interdiction des panneaux publicitaires scellés au sol ;

    - Le respect des prescriptions du ministère de l’environnement soit une interdistance de 150 mètres minimum entre panneau ;

    - Une distance de 200 m autour des écoles et funérariums ;

    - L’inscription du nombre définitif de mobilier urbain dans le RLP.

    (1) Selon l’étude « Publicité et société », nov. 2005, Ipsos / agence Australie, 77% des français jugent la publicité envahissante.

    (2) Fiche pédagogique relative à l’application de la réglementation « publicité » du ministère de l’environnement et du développement durable, octobre 2004

    (3) http://antipub.net/documentation/index.php?page=cp/cp_141205 "

    - Lire sur le site du RAP et communiqué en PDF.

    Les afficheurs crient au loup

    Communiqué de presse de Paysages de France.
    17 décembre 2007

    "Le conseil de Paris doit délibérer aujourd’hui 17 décembre sur le projet de règlement de publicité.

    Les afficheurs crient au loup. Pourtant, en l’absence de règlement, la publicité serait purement et simplement interdite dans de nombreux secteurs de la capitale !

    Les jérémiades de l’UPE (syndicat de la profession qui regroupe notamment les trois principaux acteurs de l’affichage publicitaire en France*) sont d’autant plus déplacées :

    - qu’en absence de règlement toute publicité serait purement et simplement interdite dans une grande partie de la capitale et que les honteuses zones de publicité élargies qui avaient été instaurées dans le passé tomberaient d’elles-mêmes !

    - qu’avec la généralisation du défilement des publicités sur le domaine public, l’impact et le nombre des publicités sont considérablement accrus (la diminution du nombre de panneaux publicitaires — moins 20 % annoncée par certains — s’accompagne en réalité d’une véritable explosion du nombre de publicités — plus 220% — du fait du recours à des systèmes défilants).

    - que, selon Les Echos du 26 octobre 2007, le président de l’UPE “s’insurge” contre... le simple rappel, dans le futur règlement, d’une disposition du Code de l’environnement bafouée depuis des années * !

    Certes, en décidant notamment l’abandon du format 4X3, le maire de Paris a choisi de débarrasser la capitale de l’un des symboles majeurs de la pollution visuelle en matière de publicité dans notre pays.

    Certes, en décidant également l’abandon à terme des publicités de grand format sur le domaine public, le maire de Paris a donné un autre signal important.

    La réalité est pourtant toute simple : aujourd’hui la coupe est pleine et les Parisiens comme la majorité des Français ne supportent plus ces “coups de poing” atroces (Miche SERRES) dans leur environnement.

    En décidant l’abandon des tristement célèbres 4X3, le maire de Paris démontre tout simplement qu’il est à l’écoute des citoyens.

    A l’inverse, en s’obstinant à vouloir les imposer, l’UPE ne fait que ramer à contre courant. A ses risques et périls. Face à ce combat d’arrière garde de l’UPE, il en est un autre qu’il est urgent de conduire pour l’avenir. C’est celui contre la présence de milliers de panneaux publicitaires motorisés, animés et éclairés dans le paysage parisien. Contre l’installation massive, sur le domaine public ( !), de systèmes polluants, "énergivores" et "accidentogènes", installation qui constitue en effet un contre-exemple de tout ce qu’une collectivité publique se doit de faire et de promouvoir aujourd’hui en matière de paysage et d’environnement. Non seulement le défilement associé à l’éclairage crée une perturbation supplémentaire majeure dans la perception du paysage puisque de tels dispositifs ont tendance plus encore à focaliser l’attention, mais un panneau motorisé consomme en moyenne plus d’électricité qu’un ménage français pour ses usages domestiques !

    Paysages de France lance donc un appel aux élus de Paris pour que le vote, aujourd’hui, du projet actuel prépare une nouvelle étape qui, cette fois-ci, libère la capitale d’un système qui la met à mal."

    - Paysages de France.

     

    Info en ligne depuis le 10 mai 2007
    Mise à jour le 1er janvier 2008
    Article consulté 3661 fois.

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